AZmed et Incepto allient leurs IA pour fluidifier la radiologie
AZmed et Incepto s’allient pour simplifier la vie des radiologues : IA intégrée, comptes rendus auto et gain de temps assuré.
Quand deux IA décident de parler la même langue
Et si l’avenir de la radiologie, c’était moins de clics et plus de temps médical ? C’est un peu la promesse du nouveau duo AZmed et Incepto. Les deux pépites françaises de l’intelligence artificielle viennent d’annoncer un partenariat qui pourrait bien changer le quotidien des radiologues.
Concrètement, la suite d’IA Rayvolve® d’AZmed déjà utilisée dans plus de 2 500 établissements, s’intègre désormais directement à la plateforme d’Incepto. Et pas juste pour faire joli : les résultats d’analyse IA seront automatiquement renvoyés vers les systèmes PACS/RIS habituels, pendant que TANGO, l’outil maison d’Incepto, se charge de rédiger les comptes rendus quasi tout seul.
Moins de copier-coller, moins de doubles saisies. Plus de temps pour le diagnostic et le dialogue avec le patient. En somme, l’IA qui s’intègre vraiment, sans se faire remarquer.
Quand l’IA se met au service du flux de travail
Jusqu’ici, les outils d’IA en radiologie avaient tendance à s’empiler : un pour détecter, un autre pour trier, un troisième pour rédiger. Résultat ? Des clics, des onglets et parfois, un peu de lassitude.
Le rapprochement entre AZmed et Incepto change la donne. Tout est pensé pour que le radiologue reste concentré sur son image, pendant que l’IA s’occupe du reste. Les examens sont automatiquement envoyés vers Rayvolve®, analysés, puis les résultats repartent vers les systèmes du service. En parallèle, TANGO s’occupe de générer le compte rendu, pré-rempli, structuré et conforme aux modèles en vigueur.
Julien Vidal, le PDG d’AZmed, résume bien le tournant : « Les médecins n’attendent plus que l’IA détecte des anomalies. Ils veulent qu’elle transforme leur façon de travailler. » Et c’est exactement ce que permet cette intégration : un outil qui s’efface derrière le geste clinique, au lieu de le complexifier.
Chez Incepto, même constat. Antoine Jomier, son PDG, parle d’une “boucle intelligente” entre détection et reporting : « En combinant les capacités d’AZmed et notre IA TANGO, on crée un flux complet, de l’analyse à la génération du rapport. C’est du concret, pas du concept. »
Rayvolve®, TANGO et un peu d’air pour les radiologues
Pour comprendre ce qui change, il faut regarder dans le détail.
Rayvolve®, c’est une suite de quatre outils :
- AZtrauma, pour repérer les fractures et trier les urgences,
- AZchest, qui analyse les radios thoraciques,
- AZmeasure, pour les mesures ortho,
- AZboneage, qui estime l’âge osseux.
Des briques déjà bien connues dans le milieu, mais désormais reliées à un environnement complet grâce à Incepto.
De son côté, TANGO fait office de scribe numérique. Il prend les résultats IA, les met en forme, corrige les incohérences et signale les oublis éventuels. Le tout, dans le respect du RGPD et de la loi HIPAA. Pas de données exploitées ailleurs, pas de transfert sauvage juste du reporting automatisé, conçu par des radiologues, pour des radiologues.
L’impact, lui, se mesure très concrètement : jusqu’à 45 % de temps gagné sur la rédaction des comptes rendus, selon Incepto. Et au-delà du chiffre, c’est surtout un soulagement quotidien : moins de charge mentale, moins de fatigue numérique, plus de place pour le raisonnement médical.
Interopérabilité : le mot-clé qui change tout
Ce partenariat ne parle pas seulement technologie, mais aussi méthode. L’époque où chaque solution IA vivait dans son coin semble révolue. Aujourd’hui, tout l’enjeu est dans l’interopérabilité, la capacité à parler le même langage que les systèmes hospitaliers existants.
C’est justement ce que propose Incepto, qui agrège déjà plus de 400 centres cliniques autour de sa plateforme. L’intégration de Rayvolve® vient renforcer cette approche : pas besoin de tout repenser, juste d’ajouter une brique qui s’emboîte parfaitement.
Du côté d’AZmed, l’ambition est claire : accélérer le déploiement à grande échelle, sans multiplier les contraintes techniques. Après le marquage CE et l’autorisation FDA, l’entreprise française s’affirme comme un acteur solide de la radiologie augmentée.
Une IA française, utile et pas gadget
Derrière cette alliance, il y a aussi un signal fort envoyé à tout l’écosystème : l’IA médicale peut être utile, fiable et responsable. Pas une démo de salon, mais une solution qui s’inscrit dans le quotidien hospitalier.
Ce partenariat illustre la maturité de la HealthTech française : deux entreprises issues de l’écosystème local, complémentaires, capables de co-innover sans perdre de vue le terrain.
Pour les radiologues, la promesse est simple : moins de temps sur les formulaires, plus sur les images et les patients. Pour les structures, un déploiement fluide, sans rupture ni doublon. Et pour les patients, des diagnostics plus rapides et mieux structurés.
Avec cette intégration, l’IA radiologique entre dans une nouvelle phase : celle de la collaboration. Les startups ne cherchent plus seulement à prouver qu’elles savent détecter une lésion, mais qu’elles peuvent s’intégrer dans la chaîne de soin, du clic à la conclusion.
AZmed et Incepto ne font pas qu’ajouter une couche d’IA de plus : ils montrent qu’il est possible d’alléger la charge numérique des radiologues sans sacrifier la rigueur médicale. Une approche pragmatique, européenne et franchement bienvenue.
