Octobre Rose : L’hôpital Saint-Joseph met l’humain au cœur du dépistage
À Paris, l’Hôpital Saint-Joseph mobilise soignants et patientes pour rappeler l’importance du dépistage du cancer du sein.

Octobre Rose : à Saint-Joseph, la prévention passe aussi par l’écoute
À l’Hôpital Paris Saint-Joseph, le rose n’est pas qu’un ruban symbolique. Chaque année, les équipes se mobilisent pour rappeler un message simple : se faire dépister, c’est se protéger. Et en ce mois d’octobre, les soignants mettent plus que jamais l’accent sur la prévention et l’accompagnement.
Car derrière les chiffres, il y a la réalité. Le cancer du sein reste le plus fréquent chez les femmes et l’un des plus redoutés. Pourtant, détecté tôt, il se soigne bien. Encore faut-il franchir la porte du dépistage et c’est là que le bât blesse : à peine la moitié des femmes concernées participent au programme national.
Consulter le programme Octobre Rose 2025 – Ateliers oncologie à l’Hôpital Paris Saint-Joseph
Une semaine pour parler, échanger, respirer
Du 6 au 10 octobre, l’hôpital organise une série d’ateliers internes, réservés aux patientes et à leurs proches. Pas de grands discours ni de conférences solennelles : des moments concrets, centrés sur le vécu.
Soins de bien-être, échanges d’expérience, temps d’écoute avec les équipes : tout est pensé pour redonner un peu d’air à celles qui traversent la maladie. « Le dépistage, c’est une étape. Le reste, c’est une histoire de confiance, de dialogue et de réassurance », glisse une infirmière du service.
Ces ateliers, menés par des soignants, psychologues et socio-esthéticiennes, permettent aussi d’aborder les peurs qui freinent encore trop souvent les femmes : la douleur de la mammographie, la crainte du résultat, le sentiment d’être seule face à la machine.
Le dépistage, un geste encore trop rare
En France, une femme sur huit sera touchée par un cancer du sein au cours de sa vie. Et pourtant, la participation au dépistage organisé plafonne à 47 %. Les raisons ? Manque d’information, appréhension de l’examen, ou simplement absence de temps.
Les équipes de Saint-Joseph le constatent chaque année : beaucoup de femmes repoussent leur rendez-vous, parfois pendant plusieurs années. « Le dépistage, ce n’est pas un luxe ni une contrainte administrative, c’est un réflexe de santé publique », rappelle un radiologue du service d’imagerie.
En parallèle de la prévention, l’hôpital met l’accent sur l’éducation : expliquer ce qu’est vraiment une mammographie, comment elle se déroule, et pourquoi elle reste indispensable.
Derrière chaque examen, une équipe
L’hôpital parisien s’appuie sur une filière complète dédiée à la santé des femmes : imagerie, chirurgie, oncologie, soins de support. Un écosystème où le suivi ne s’arrête pas au diagnostic.
Les patientes y trouvent un accompagnement global : gestion du stress, reconstruction de l’image de soi, suivi psychologique, conseils nutritionnels. Ce travail d’équipe vise à replacer la femme au centre de la prise en charge.
Dans un contexte où les innovations technologiques prennent une place croissante en médecine, Saint-Joseph rappelle une évidence : la relation humaine reste le premier levier de confiance.
Un message d’espoir, mais aussi d’action
« C’est un moment où tout le monde se sent concerné. Le personnel, les patientes, les familles. On parle de santé, mais aussi d’émotions, de solidarité, de courage. »
En ouvrant ses portes à la presse et aux associations, l’hôpital veut encourager la discussion, faire tomber les tabous et rappeler que la prévention n’est pas une option, mais une responsabilité partagée.
Garder le lien, toute l’année
L’Hôpital Paris Saint-Joseph ne veut pas d’un engagement ponctuel. Le dépistage, la prévention et l’accompagnement font partie de son quotidien. Octobre Rose en est simplement la vitrine la plus visible.
En redonnant du sens à la prévention, les soignants espèrent aussi redonner confiance aux femmes. Parce que chaque mammographie réalisée à temps, chaque échange rassurant, chaque atelier partagé peut, quelque part, sauver une vie.