Le premier DPI Ségur V2 est français. Et c’est une info qui change plus de choses qu’on ne croit.

Pour les équipes hospitalières, l’intérêt est clair : un environnement numérique enfin aligné avec les exigences nationales, plus fluide et plus interopérable. Et un signal fort envoyé par un éditeur français souverain.

Pour les DSI, les chefs de projet SIH et les soignants qui vivent le numérique hospitalier au quotidien, la nouvelle a un goût particulier : Hopital Manager, le DPI de Softway Medical, est le premier logiciel officiellement référencé Ségur V2 par l’Agence du Numérique en Santé.

Dit comme ça, ça ressemble à une victoire symbolique. En réalité, c’est un marqueur assez clair de la façon dont le marché est en train de se réorganiser : ce sont les acteurs capables d’aligner souveraineté, cadence réglementaire et usages terrain qui prennent la main.

Et pour les établissements, c’est un sujet concret : le Ségur V2, ce n’est pas une option. C’est la colonne vertébrale du futur SI hospitalier.

Pourquoi cette certification met une pression positive sur tout l’écosystème

Dans les hôpitaux, les équipes savent ce que représente la vague 2 du Ségur : davantage d’exigences, davantage d’interopérabilité, et surtout davantage de preuves d’usage. Ce n’est plus “brancher un connecteur” et passer au suivant. C’est vérifier que le DPI dialogue correctement avec les services socles, sécurise la donnée patient, fluidifie les workflows et garantit que les soignants gagnent réellement en efficacité, pas en contraintes.

La V2 n’est pas un simple jalon technique. C’est le moment où le système vérifie si les outils sont capables de soutenir un hôpital qui doit aller plus vite, avec moins de ressources, et sous une pression organisationnelle permanente.

Dans ce contexte, devenir premier DPI référencé Ségur V2 n’a rien de cosmétique. Cela montre une chose : l’éditeur a pris la course réglementaire comme un enjeu stratégique, pas comme un dossier de conformité.

Softway Medical, 30 % des parcours hospitaliers et une obligation de résultat

On peut débattre de tout, sauf d’un fait : avec 1 300 établissements équipés, Softway Medical porte une partie significative de l’infrastructure numérique hospitalière française. Dans cette position, rater la vague Ségur n’était tout simplement pas une option.

Ce certificat V2 intervient après plusieurs mois où les équipes de l’éditeur, plus de 200 experts mobilisés uniquement pour ce programme, ont travaillé à aligner Hopital Manager avec l’ensemble des exigences du socle national : INS, MSSanté, DMP, Pro Santé Connect, sécurité, traçabilité, structuration du document patient.

Mais le point intéressant, c’est que Softway Medical ne s’est pas contenté de livrer une version “juste conforme”.
La direction revendique un travail poussé sur les usages : des écrans revus, des parcours simplifiés, des interactions pensées pour réduire les doubles-saisies, et un effort clair pour rapprocher le DPI de ce que les équipes demandent réellement.

C’est là que l’on s’éloigne du communiqué. Et que l’on voit le mouvement de fond : le Ségur est en train d’obliger les éditeurs à redevenir centrés sur les pratiques de soin, et pas uniquement sur la technique.

Un DPI souverain, dans un moment où la souveraineté n’est plus un sujet théorique

Les décideurs le disent de plus en plus ouvertement : la question de la souveraineté n’est plus un “plus”, c’est un besoin. L’explosion des cyberattaques et l’interdépendance partielle vis-à-vis d’éditeurs internationaux ont créé une forme de vulnérabilité structurelle.

Dans ce contexte, le fait que le premier DPI Ségur V2 soit porté par un acteur français, hébergeur HDS, éditeur et intégrateur, n’est pas un détail. Cela change la relation entre l’établissement et son fournisseur. On n’est pas dans un modèle où les données traversent des continents ou dépendent d’un cloud dont les règles échappent en partie aux équipes locales.

Il y a un alignement politique, technique et organisationnel qui, sur le terrain, simplifie beaucoup de choses.
Les DSI s’en rendent compte avant tout le monde.

Le Ségur V2, ce n’est pas une fin : c’est le début de la maturité numérique hospitalière

Les établissements qui ont passé les audits l’ont vu : la vague 2 n’est pas une extension de la vague 1. Elle demande plus de preuves, plus de transversalité, plus d’appropriation par les soignants. C’est probablement l’un des premiers grands programmes numériques hospitaliers où l’usage compte autant que la brique technique.

Dans ce contexte, Hopital Manager coche quelque chose d’essentiel : un DPI capable de tenir la pression réglementaire tout en restant lisible par les équipes qui l’utilisent.

Guillaume Pascal, CEO de Softway Medical, le résume d’ailleurs avec une tournure qui tranche avec les discours habituels : « Le Ségur n’est pas qu’un cadre technique. C’est une dynamique de transformation. »
On peut sourire de la formule.

Mais dans les faits, c’est vrai : le Ségur devient le prétexte, parfois l’obligation, qui pousse les établissements à moderniser leurs organisations internes.

Ce que cela implique pour les hôpitaux dans les prochains mois

Le référencement de Hopital Manager clarifie un point majeur : le marché entre dans une phase où les établissements vont pouvoir avancer plus vite. Finies les speculations sur “qui sera prêt”, “qui ne tiendra pas la charge”, “qui devra revoir son planning”.

Reste la vraie question : comment absorber cette transformation côté terrain ?

Les DSI et cadres qui suivent le dossier le disent tous : La V2 impose de revoir non seulement la technique mais aussi l’organisation, les pratiques documentaires, la gestion des identités, la circulation de l’information et la place du DPI au sein du SI.

Softway Medical, en entrant premier dans cette nouvelle phase, prend un avantage certain. Non pas un avantage marketing, mais un avantage d’exécution : les établissements peuvent commencer à travailler aujourd’hui, sans attendre que la conformité arrive.

Un tournant discret mais majeur pour le numérique hospitalier

La plupart des grandes transformations hospitalières ne se voient pas au premier regard. Elles ne font pas la une des JT. Mais elles changent silencieusement la vie des équipes. Le référencement Ségur V2 d’Hopital Manager en fait partie.

Derrière une ligne administrative, il y a un fond très concret : le numérique hospitalier entre dans une phase où l’interopérabilité, la souveraineté et l’usage ne sont plus des promesses, mais des obligations. Et les éditeurs qui tiennent ce rythme détermineront en grande partie la qualité du système d’information hospitalier des dix prochaines années.

Softway Medical ouvre la marche. Aux établissements, désormais, de décider comment s’emparer de cette nouvelle génération de DPI.

Clémence Minota

Je suis rédactrice spécialisée en santé et innovation, passionnée par l'impact des technologies sur l'évolution des soins médicaux. Mon expertise consiste à décrypter les dernières avancées du secteur et à fournir des contenus clairs et pertinents pour les professionnels de santé.

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