Dyslexie : Poppins lève 5M€ pour muscler son appli médicale
Poppins lève 5M€ pour son jeu médical dédié aux enfants dyslexiques, avec un objectif clair : faciliter l’accès aux soins face à la pénurie d’orthophonistes.

C’est une appli qui ne parle pas qu’aux enfants. Poppins, jeune startup française spécialisée dans la dyslexie, vient de réussir une importante levée de fonds de 5 millions d’euros. Ce jeu médical innovant vise à pallier la pénurie d’orthophonistes et à améliorer les compétences en lecture chez les enfants concernés.
Quand la santé passe par le jeu
L’annonce est tombée fin avril. Poppins boucle un tour de table de 5M€, mené par le fonds Racine. L’objectif ? Aller plus loin dans le développement de son dispositif médical numérique, un jeu vidéo calibré pour améliorer les compétences en lecture (phonologie, vitesse, précision) chez les enfants atteints de troubles du langage écrit.
Ce n’est pas un gadget. En France, 1,3 million d’enfants sont concernés par la dyslexie, selon les estimations (source : FFDys). Et derrière ce chiffre, une tension croissante dans les cabinets : moins d’orthophonistes disponibles, des délais qui s’allongent… et des familles en quête de solutions accessibles, efficaces, encadrées.
Un modèle hybride, mais pas bricolé
Poppins n’en est pas à son coup d’essai. Avec ce tour de table, la société cumule 20 millions d’euros levés depuis ses débuts. En parallèle, elle prépare une demande de remboursement via le programme PECAN, pour intégrer les parcours de soins pris en charge. En attendant ? Ce sont des mutuelles et certains employeurs qui prennent le relais du financement.
Pas besoin de prescription, pas d’attente pour un rendez-vous : l’appli se glisse dans le quotidien des enfants, en complément — ou parfois faute d’autre chose. C’est aussi ce qui séduit.
Le numérique ne remplace pas l’orthophoniste, mais il vient clairement combler une faille. Et cette levée, c’est un signal : les acteurs de la e-santé pédiatrique entrent dans une nouvelle phase. Plus structurée, plus visible. Moins “start-up”, plus soin.